Un monument historique exceptionnel, modèle d’architecture médiévale bourguignonne
Pour la conception de son hôpital, Nicolas Rolin s’inspire de l’architecture des hôpitaux de la partie septentrionale du Duché de Bourgogne (de Lille aux Flandres). L’Hôtel-Dieu couvre aujourd’hui une aire importante de la ville de Beaune avec son musée incontournable, ses trois cours, ses dépendances, son bastion du XVème siècle et ses centaines de mètres de caves. Les vins des Hospices étaient historiquement vinifiés au centre-ville, jusqu’à la création d’une nouvelle cuverie en 1995.
Les quatre bâtiments ouverts au public, disposés autour de la cour d’honneur, représentent la configuration de l’Hôtel-Dieu d’origine. Dès sa fondation en 1443, Nicolas Rolin avait prévu la dotation de l’établissement en meubles, tapisseries et autres objets remarquables. Chef d’œuvre pictural, le polyptique du jugement dernier de Rogier van der Weyden est admiré par des milliers de visiteurs chaque année.
A l’intérieur du bâtiment, la cour d’honneur est un élément emblématique des Hospices de Beaune. Elle est entourée de bâtiments aux façades ornées de colombages et de toits recouverts de tuiles vernissées aux motifs colorés, typiques de la Bourgogne. La cour centrale donne accès aux différentes parties de l’Hôtel-Dieu, dont des salles historiques.
- La Salle des Pôvres : la plus grande salle de l’Hôtel-Dieu, elle mesure 50 mètres de long et pouvait accueillir jusqu’à 30 lits. Elle est décorée de boiseries et de peintures religieuses, reflétant le soin apporté aux malades.
- La Salle Saint-Hugues : Utilisée à l’origine comme salle de consultation et de traitement, elle abrite aujourd’hui une collection de tapisseries flamandes du XVIe siècle.
- La Salle Saint-Nicolas : Destinée aux malades graves, cette salle est plus petite et plus intime, avec une ambiance paisible propice à la guérison.
Dans la Salle des Pôvres, se loge la chapelle de l’Hôtel-Dieu, permettant aux patients d’assister aux offices religieux depuis leurs lits. Elle est ornée de fresques et d’un retable spectaculaire, le célèbre polyptyque du Jugement Dernier de Rogier van der Weyden, une des œuvres majeures de la collection des Hospices, admirée par des milliers de visiteurs chaque année.
Enfin, la pharmacie de l’Hôtel-Dieu est une autre pièce essentielle. Équipée d’armoires en bois contenant une vaste collection de pots en faïence et en verre – utilisés pour stocker les remèdes – la pharmacie reflète les pratiques médicales de l’époque et l’importance accordée à la préparation des médicaments pour soigner les patients. Ces différentes parties des Hospices de Beaune témoignent de l’importance historique et architecturale de l’Hôtel-Dieu, ainsi que de son rôle pionnier dans l’histoire de la médecine et des soins aux malades.